Steeve Daraize
Directeur technique et directeur de la data
Le véritable enjeu du « Big Data » c’est de parvenir à restituer la qualité dans un grand volume de données
R : J’ai eu un parcours assez atypique, qui m’a mené à ce poste. J’ai toujours été passionné par l’informatique et j’avais besoin de me réaliser dans une activité concrète. Je suis rentré dans un grand groupe de distribution au sein duquel j’ai tout d’abord exercé des responsabilités dans la gestion de l’intranet.
Puis j’ai rapidement été détaché auprès de la Direction générale pour gérer des projets d’envergure. Mon métier principal c’était de mettre en place des solutions techniques pour réduire les coûts de fonctionnements. J’ai ensuite exercé pendant 9 ans dans une société spécialisée dans le routage d’emails.
Et, c’est fort de ces multiples expériences que je suis rentré chez EMB en tant que directeur technique et directeur de la data.
R : Il y a plusieurs responsabilités qui me sont dévolues.
Premièrement, je dois m’assurer que la collecte de data est conforme, notamment par rapport au RGPD. Deuxièmement, je dois gérer les équipes qui travaillent avec moi et qui sont en charges d’apporter de la data, de trouver des nouvelles sources, d’enrichir les données, etc. Enfin, je dois veiller à des tâches plus techniques dans le cadre de la distribution de nos données à nos clients.
R : Nous sommes une petite équipe à taille humaine. Certaines personnes travaillent sur « l’API-sation » de nos données et sur leurs livraisons à nos clients, avec tout ce que cela implique en termes de sécurité. D’autres œuvrent à la recherche de nouvelles données et, surtout, à leur mise en forme car nous avons fait le choix chez EMB de ne travailler qu’avec des données qualifiées et enrichies. Lorsqu’une donnée n’est pas assez enrichie, nous allons systématiquement rechercher des informations complémentaires pour l’intégrer dans nos bases.
R : Certaines sociétés cherchent justement des données complémentaires dont nous disposons pour compléter leurs propres bases. Nous travaillons alors sur de l’enrichissement. D’autres sociétés cherchent plutôt à valider leurs données.
R : Aujourd’hui tout le monde se vente de faire du « Big Data ». Mais beaucoup confondent le stockage et le volume de données, avec l’utilisation que l’on peut faire des données. Il ne sert à rien de compiler et de stocker une donnée qui ne présente aucune utilité.
Notre savoir-faire se trouve dans l’utilisation de la donnée. Chez EMB, nous avons fait le choix de nous servir de toutes les composantes de la donnée pour la redistribuer au mieux à nos clients en fonctions de leurs besoins et de leurs demandes.
R : Ce qui nous était demandé le plus souvent, c’était des adresses emails de sociétés. Mais cette tendance est en train de changer. Aujourd’hui nos clients recherchent avant tout des détails précis pour leurs campagnes de communication. Nous nous efforçons donc d’établir des fiches contacts bien renseignées pour que nos clients puissent atteindre et toucher les bonnes personnes.
R : Complètement. On a évidemment besoin (et nous disposons) de volume mais on cherche désormais à faire du qualitatif plus que du quantitatif. Ce qui correspond aussi aux évolutions des pratiques et des règlements.
R : Nous les avions déjà anticipées en appliquant les mesures de la Loi sur l’économie numérique, désormais actées par le RGPD, dont je pense qu’il va profiter aux acteurs vertueux. Toutes nos données sont conformes aux RGPD, et c’est un facteur rassurant pour nos clients.